Signals

Signals – un nom soufflé par les ondes du disque d’Automatic, tournant en boucle tandis que j’assemblais le premier collage dans l’atelier. Une série de visages fantômes, acteurs oubliés, anonymisés, tirés des couvertures jaunies de magazines de cinéma des années 1940-50, imprimées en monochromie, échos du passé. Au début, il ne devait y avoir qu’un diptyque, simple réplique. Mais l’idée a débordé, m’amenant à créer une constellation de portraits. Les compositions commencent du façon plus ou moins rigoureuse (voir un peu rigide), visage – ligne d’horizon paysage – ciel ou cosmos, puis glissent dans le désordre, s’emmêlent, se dispersent, comme une transmission parasitée, une première intention qui se délite, qui se transforme. C’est un début – 350 numéros s’entassent encore, prêts à être déchirés, déconstruits, réassemblés.